Une moto est un investissement important, on peut être alors tenté de réparer soi-même sa bécane si elle tombe en panne, ou si elle est abîmée. Il s’agit cependant de bien savoir ce que l’on fait, au risque de la dégrader plus qu’elle a déjà souffert. Une moto est un mécanisme assez complexe, chaque modification n’est pas à prendre à la légère. De plus, il s’agit de toujours respecter les normes de sécurité en vigueur pour circuler sur la route, ce qui implique de ne pas bricoler n’importe comment. Il est à noter que l’on peut tout à fait suivre une formation en mécanique, via deux organismes français (dont l’AFCM). Il s’agit de stages, qui peuvent coûter de cent cinquante à sept-cent euros. Il est aussi possible de suivre des formations en ligne sur internet, notamment via des tutoriels mais il faut être certain de la source pour bénéficier d’un enseignement de qualité. Pour se rendre compte du niveau requis pour réparer sa moto, nous allons voir quelques cas concrets dans cet article.
Camoufler des rayures en un tour de main
Bien que ce ne soit pas une panne ou un problème qui va impacter les performances sur la route, les rayures sur la carosserie de la moto est une véritable plaie. Très frustrant de retrouver sa bécane stationnée abîmée car une personne indélicate est passée trop prêt, sans mentionner les éventualités de vandalisme. Mais ce ne sont pas les seules raisons dans lesquelles des rayures peuvent survenir sur son véhicule. On peut mentionner les chutes, malheureusement un risque auxquels les motards sont tous confrontés, indépendemment de leur volonté.
La solution la plus simple pour se débarasser à moindre frais des rayures, sans entreprendre des réparations, est d’opter pour un kit autocollant pour moto. Les stickers sont simples à mettre en place dans la plupart des cas, ils permettent de camoufler une rayure. Tout dépend de sa localisation et de son importance, mais en général avec un peu d’imagination on arrive à les utiliser astucieusement. C’est par ailleurs un excellent moyen de se lancer dans la personnalisation de sa moto, une façon de conjurer le mauvais sort en lui donnant plus de style ! Si seulement toutes les réparations pouvaient être comme ça…
Un coup de jeune pour la selle de sa moto
Nous allons continuer notre article vers une dégradation inévitable dûe à l’utilisation et au passage du temps : devoir changer sa selle. D’autres raisons de la voir abîmée existent aussi, comme les dommages infligés par des précipitations ou un climat extrême. Il est possible de procéder de trois façons différentes pour avoir une selle comme neuve, sans acheter un modèle de remplacement.
La première solution, c’est d’aller voir un concessionnaire moto puis de faire appel à un sellier qui va modifier la housse de la selle, qui est accrochée à la coque moulée. La deuxième possibilité, c’est d’opter pour une housse de nature assez élastique, ce qui est très simple à faire. Malheureusement, il faut savoir que ces modèles de selles ont un défaute majeur qui peut représenter un danger pour le motard : il y a une possibilité qu’elle glisse lors des changements brutaux de vitesse (freinage ou accélération). Puis en troisième possibilité, c’est de prendre une housse qui s’adapte directement autour de la mousse, en étant accrochée via des agrafes sur la coque de la moto.
Que faire en cas de moteur cassé
C’est la grande crainte des propriétaires de motos : avoir le moteur cassé, ce qui peut signifier de devoir casser la tirelire. Il faut savoir que cela arrive en moyenne deux fois plus vite (au kilométrage) qu’une voiture, étant donné la nature même de la moto. On peut facilement devoir payer plus de deux mille euros (au bas mot) pour devoir remettre à niveau son moteur. On peut éviter ce genre de désagrément en choisissant un modèle de moto reconnu comme étant fiable et costaud sur la durée, au contraire de certaines bécanes qui souffrent de défauts rédibitoires comme la 750 Suzuki GSXR du début des années 1990, ou encore en général les monocylindres, qui requierent des réalésages à la moitié des cent mille kilomètres. Notre première astuce est ainsi de choisir le bon modèle de moto, pour éviter certains défauts éliminatoires si l’on veut faire des économies sur le long terme.
Donc que faire dans le cas d’un moteur hors service ? Il se pose la question de la réparation, puis du changement complet du moteur. Dans le premier cas, qui nous intéresse ici, on peut décider de changer le moteur par un autre modèle. Faut-il encore en trouver un en bon état et qui conviendrait… Le mieux que nous puissons faire, c’est encore de se procurer un bloc seul auprès d’un spécialiste des épaves. C’est un peu cher, mais c’est ce qu’il y a de mieux pour la fiabilité de la réparation. Sinon d’autres alternatives existent, comme aller voir au niveau des enchères inversées, c’est à dire en décidant soi-même du prix en fonction de l’état de ce qui est proposé.
Une fois que l’on a le moteur, il n’y a plus qu’à l’installer : il est conseillé de se procurer tous les outils nécessaires avant de commencer, donc de faire une check-list. Cela comprend entre autres un cric, une béquille robuste pour que la moto ne tombez pas, des clés plates, une clé dynamométrique, etc. Quant au lieu de la réparation, il faut s’y prendre à l’avance si possible et y placer la moto une journée avant. Une fois installée, il faut bien veiller à arroser la moto d’un produit spécial pour dégriper toute partie qui doit être démontée.
Ce qu’il ne faut pas faire en cas de crevaison
Le pneu crevé est un désagrément banal et cela arrive à tout monde, motards et conducteurs de voiture devraient par conséquent savoir ce qu’il faut faire dans ce cas là. Il y a pourtant toujours des erreurs de commises ! Cela commence par enlever le clou ou le pic qui est enfoncé dans le pneu, sans avoir les outils nécessaires pour le faire, ou du moins une bombe anti-crevaison. Tout ce qu’on arrivera à faire, c’est de dégonfler inutilement le pneu et empêcher totalement de rouler en toute sécurité. Mieux vaut alors appeler un garagiste si l’on n’a pas tous les outils.